Devil de Villepin

2005/08/26 | 11:44:37

Précarité quand tu nous tiens.

Le contrat nouvelle embauche. Mesure soit disant créer pour les artisans afin de facilité l'embauche et la "désembauche". Dans l'esprit c'est bien mais en réalité le contrat peut être proposé dans des entreprises de moins de 20 salariés. Ce qui inclus pas mal d’entreprises qui non rien d’artisanales genre des cabinets comptables ou des SSII qui multiplient les filiales pour des raisons fiscales.

Un des points les plus positif est sûrement le délai de préavis :

  • Moins de 6 mois de travail 2 semaines de préavis
  • Plus de 6 mois de travail 1 mois de préavis

On passe donc à une période d’essaie de deux ans. Bien sur l’employeur n’est pas obligé de vous proposer cette forme de contrat (il va se gêner) et bien sur on peut toujours postuler dans des entreprises de plus de 20 salariés...

Une solution, devenons tous patron :)

peace of cake [ 3 ] | djam | news

Se sentir vivant II.

2005/08/24 | 18:14:20

Parfois dans la rue en marchand, dans le bus en rêvassant ou lorsque dans une file j’attends mon tour pour demander ma baguette, je me rejoue des discutions entières, pèse et repèse les mots, gestes, sourire, intensité du regard de chacun. Je tourne autour de ces personnages, je les examine.

Pendant ces moments où je suis spectateur de ma propre vie, je garde un fin filet de je ne sais quoi me reliant au réel, au présent.

Dans un moment de flottement, je m’arrête une fraction de seconde pour me demander, suis-je bien dans le réel ou dans cet état second dans lequel parfois je m’abandonne, je m’échappe.

Personne ne s’en est jamais rendu compte, il est quasiment impossible de s’en apercevoir, si pour moi ces moments durent, il ne s’écoule en réalité qu’un laps de temps très court.

Cela n’affecte pas que les actes passés, mais aussi ceux à venir. Je me projet dans un lieu, change de décors, habit les personnages, les fait jouer, rejouer plusieurs fois la scène à venir. Par exemple, dans la file d’attente d'une caisse de la fnac, je me vois, je nous vois (la caissière et moi) effectuer la transaction, avec une carte de crédit puis avec un billet de vingt euros, avec le sourire puis sans le sourire. Bien sur tout cela se passe extrêmement rapidement.

Cela affecte aussi mes discutions avec tout le monde, toujours sans qu’ils s’en aperçoivent. Inconsciemment je pèse, repèse, choisis les futures mots qui vont sortir de ma bouche, élabore des schémas de discutions en devinant la répartie de mon interlocuteur, en générale jusqu'à deux niveaux de profondeur.

Je calcul en permanence, décortique et analyse.

Cela me permet de relativiser énormément. Parfois mon détachement par rapport à ce qui m’entour me donne le vertige. Rester bloqué dans mon théâtre, ne plus pouvoir revenir au réel, voilà une chose effrayante. Pourtant je ne peux m'empêcher d'avancer, rembobiner le film de ma vie.

peace of cake [ 7 ] | djam | daily

Se sentir vivant.

2005/08/23 | 10:30:06
Des questions me reviennent souvent en tête, lorsque dans la rue, le métro, les bus, je vois tout ces gens se bousculer.
Ils se précipitent pour ne pas arriver en retard au travail, à la crèche, au supermarché, chez le dentiste.
Ils courent, essaie de gagner quelques minutes dans une journée souvent bien remplie.
Réveiller par la sonnerie du réveil, sonnerie et réveil mûrement choisi afin d'atteindre le but escompté, se lever.
Se lever, passer un gant dans le visage, se regarder dans la glace, ne pas se poser de question, il est trop tôt.
Passer les habits préparés la veille.
Pas de café ni de croissant, une habitude prise il y a bien des années.
Vérifier ses poches, trois choses doivent y figurer, clefs, portefeuille et téléphone portable.
Sortir, marcher jusqu'à la bouche de métro la plus proche.
Les gens me frôlent, je sens leur eau de toilette, ils tiennent des sacs, serviettes et autre porte-document à défaut d'être remplis ils donnent une certaine contenance.
Dans le métro, l'usage veut qu'il faille éviter de regarder plus de trois secondes une même personne, c'est pourquoi la plupart d'entre nous regardent leurs chaussures ou un magasine.
Les portes s’ouvrent, vite, courir de nouveau. Dans ce dédalle de galeries souterraines, trouver la sortie, vite.
Au travail dire bonjour à qui veut bien l'entendre, effectuer les tâches pour lesquels on nous paye.
Dire au revoir sans trop le crier au risque de voir son chef jeter un regard à l'horloge qui trône au dessus de la porte.
Faire des courses au supermarché, voir les mêmes têtes matinales, cette fois un panier à la main.
Rentrer au plus vite, essayer de trouver du réconfort dans le calme, la nourriture, la boisson, la musique, les livres ou la télévision.
S'endormir avec l'impression de n'avoir rien vécus de cette journée.
Ne plus savoir quel jour nous sommes, ils se suivent et se ressemblent.
Travailler, consommer, dormir entremêlé de rires et de larmes. Est-ce vraiment ça la vie ?
Doit-on nous plonger la tête baissée dans cette course. Cette course à la réussite.
Mais qu'est-ce qu'est la réussite ? Etre propriétaire ? Avoir une résidence secondaire ? Une voiture neuve ? Une femme des enfants ?
Prouver, depuis tout petit on nous encourage à prouver ce que l'on vaut à coup de bon points et autres images.
Plus tard c'est le scooter ou le permis, la voiture offerte contre un brevet ou un baccalauréat.
Une fois bardé de bons points, licences, maîtrises et autres doctorats nous sommes en clin à entrer dans la vie active.
Oui active car jusque là à moitié vivant nous sommes dans l'attente de gagner nos galons.
Bien sur rien ne nous y oblige. Risquer de devenir marginale, rejeté par une société par la société.
Une fois embarqué dans le train, il est difficile d'en descendre.
Aujourd’hui, je suis devant le guichet près à acheter mon billet. Et je me pose bien des questions !
peace of cake [ 9 ] | djam | daily

De retour

2005/08/17 | 12:16:27

Un soleil de plomb, une mer rafraîchissante, une température en moyenne de 42°C avec une pointe de 50°C pendant 24h.

1er semaine
  • Faire le tour des n cousins, cousines, oncles, tantes
  • Préparation des fiançailles
  • Invitation des convives
  • Plages 30min.
  • Fiançailles
  • Balade en amoureux
2ème semaine
  • Balade dans la médina
  • Plages 3h.
  • Heller un taxi pendant 45min.
  • Revenir à pied du centre ville 1h sous 50°C
  • Barbecue
  • Faire les valises

Note : ne plus retourner en Tunisie sans voiture… d’autant plus qu’en ce moment les avions on tendance à tomber.

peace of cake [ 4 ] | djam | daily

IKEA

2005/08/17 | 10:49:18

Ce matin (non, pas un lapin) j’ouvre ma boite aux lettres avec le sourire découvrant un exemplaire du catalogue 2006 d’IKEA, sachant que la veille j’eu été déçus par leur site beaucoup moins pratique que leur fameuses 378 pages reliées.

Dans la peau d’Edward Norton dans Fight Club je m’en vais au boulot avec mon petit catalogue sous le bras. J’attends gentiment mon métro, les portes s’ouvrent, je m’assied sur le seul siège de disponible, regarde furtivement la lecture de ma voisine et m’aperçois qu’elle lit le même auteur. Elle sourit et me montre deux autres fans du best seller assis un peu plus loin sur une banquette.

Les objets que tu possèdes finissent un jour par te posséder

peace of cake [ 4 ] | djam | daily